Et si on devenait ami ? (Dante x Hae x Sora)

ET SI ON DEVENAIT AMI?

Je m’ennuyais, certes, la ponctualité était bien vu, mais le fait d’avoir été largement en avance m’avait plongé dans un état second d’ennui intense. Pour quelqu’un d’hyperactif, c’était un supplice encore plus important. J’avais essayé d’occuper mes mains au mieux, en essayant de construire quelque chose, mais rapidement, l’ennui revint au galop. Mon visage était vide d’intérêt, complètement impassible.

Mon attente était rythmée par le tapotement hypnotique de Sora. Malgré que Sora soit plus jeune que moi, je n’avais aucun mal à la considérer comme mon supérieur. L’âge ne faisait pas tout, l’expérience était certes une qualité, mais les qualités propres à Sora en faisait une bonne chef.

Je me sentais plutôt con d’être ici. J’avais été choisi en ma qualité de chef des chercheurs. Mais, j’étais tout de même embarrassé, c’était mon matériel qui allait être vendu tout de même. Même si c’était dans un premier temps le traité commercial qui allait être signé. J’avais tout de même emmené quelques échantillons de matériel, pour prouver que ce n’était pas de la camelote, que c’était de la qualité.

Mais pourtant, malgré l’évidente qualité du matériel, je doutais un peu. Et si le matériel ne marchait pas ? Et si le traité n’était pas signé ? Je secouai la tête pour essayer de me sortir ces mauvaises idées de ma tête.

J’étais quelqu’un de sûr et confiant, mais plus j’étais proche des gens, plus j’étais touché par le doute. Bien que je ne connaisse pas Sora aussi bien que j’avais pu connaître mes camarades de l’armée, en tant que chef des chercheurs, je côtoyais Sora depuis quelques temps et je crois que j’étais assez proche d’elle pour pouvoir douter de moi.

J’essayais de me reconcentrer. Je me concentrais sur mes vêtements, j’espérais que j’étais assez bien habillé... Chaque détail comptait dans ces moments-là. Donc évidemment, j’avais troqué, au moins pour aujourd’hui, le look de punk métaleux contre quelque chose d’un peu plus civilisé. Le débardeur Nirvana avait laissé place à une chemise rouge à carreaux. Le pantalon de treillis c’était transformé en pantalon de tissus noir. Mes bottes militaires étaient devenues des chaussures en cuir noir. Bref, j’avais aussi retiré mes boucles d’oreilles et piercing. Mes tatouages étaient cachés au mieux sous mes vêtements.

Mais, malgré mon ennuie, je semblais revenir à la vie, j'étais en environnement urbain, l'endroit avec le plus de machine et de technologie, je ressentais les courant électriques, les machines au-dessus de moi. Nous étions dans une salle du marché noire, juste en dessous du marché officielle. Et aussi rapidement, que j'étais heureux d'être en environnement urbain, le fait d'être dans une salle close, m'empêchait de m'en griller une. Je ne pouvais rien faire, c'était un enfer.

Et alors que je m’autorisais à regarder Sora, celle-ci possédait un plie d’inquiétude sur le front. Et alors que j’étais hypnotisé par Sora, la porte s’ouvrit, laissant apparaître une jolie femme asiatique d’une trentaine d’années.

Je me levai, puis m’inclinai avec respect devant celle que j’avais deviné en tant que Hae Park Lee. Et alors que Sora nous présentait, je restais debout contre le mur, le pied sur le mur.

Ainsi, pendant que Sora présentait notre projet, je gardais les mains dans mes poches et dardais un regard sur la valise avec les échantillons de matériel. J’espérais sincèrement que tout se passera bien...

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Et si on devenait ami ?

Quand Hae avait reçu le message de la guilde d'Olympus pour un traité commercial, il ne lui avait pas fallu longtemps pour réfléchir et accepter l'invitation. Après tout, il valait mieux savoir ce qu'ils avaient à proposer pour pouvoir, en retour, proposer quelque chose d'équivalent à l'échelle d'Irae. La rencontre devait se passer dans un lieu neutre, commun à toutes les guildes : le marché noir, qu'Irae ne côtoyait finalement qu'assez peu mais qui restait malgré tout quelque chose de bien utile pour les demi-dieux.

Après avoir répondu positivement, donc, la cheffe d'Irae attendait avec impatience et une légère mais certaine appréhension le jour du rendez-vous, qui vient finalement assez vite et qui lui permet de ne pas trop ronger son frein, préparant de quoi tenir quelques jours car le voyage jusqu'au marché noir, qui se trouve en province, est un peu long, surtout pour une demi-déesse qui se cache. Dès que ses affaires sont prêtes, elle laisse sa guilde se débrouiller comme une grande et se lance dans la route.

Après quelques jours de voyage, elle finit par atteindre l'endroit du marché noir. Première étape, trouver un endroit pour dormir le soir venu, histoire qu'elle puisse repartir tôt le lendemain matin - en espérant que tout roule. Une fois l'auberge trouvée, elle pose ses affaires et ne prend que le strict nécessaire avant de se diriger vers le marché noir, où elle retrouve la cheffe de la guilde d'Olympus, Sora Tenryu. Celle-ci, la voyant arriver, se lève et vient à sa rencontre en souriant :

Mlle Park Lee c'est cela ? Je suis heureuse de faire votre connaissance ! Je suis Mlle Tenryu et voici le chef de mes Chercheurs, M. McArthur. Je vous en prie, prenez un siège.

Hae salue le jeune homme qui accompagne la cheffe d'Olympus d'un sourire et d'un hochement de tête, se dirigeant vers le siège que lui propose Tenryu, siège devant lequel se trouve une table avec de quoi grignoter. Bon, elle sait recevoir, c'est déjà un bon point...

Une fois installée confortablement, les choses sérieuses commencent. Mlle Tenryu a la gentillesse d'attendre un peu avant de demander :

Je vous remercie d'avoir fait le déplacement. Si j'ai demandé cette entrevue, c'est pour établir un traité commercial entre nos deux guildes. Qu'en dites-vous ?

J'en dis que ça peut être une bonne idée, tout dépend de ce que vous proposez. En retour, je peux proposer quelque chose d'équivalent, à l'échelle d'Irae... Dites-moi tout, répond Hae en souriant avant de tourner la tête vers Dante, se doutant que c'est lui qui présenterait les produits. Tout irait pour le mieux, du moins elle l'espérait...

Et si on devenait ami?

J’avais suivis la discussion d’un air vide, d’un calme olympien. Pendant que les chefs potassaient leur discours de chef, moi j’étais resté impassible, à l’exception d’avoir sortis une canette de Rockstar et de la descendre d’un coup. Mon cœur fit un bon sous l’effet de la boisson énergisante, j’étais très content du gout sucré de la boisson.

D’une oreille discrète, j’entendais les banalités s’échanger, la diplomatie n’était pas mon fort, j’allais droit au but moi, pas de temps à perdre, c’était sans doute dû au fait que je ne tenais pas en place. Je baillais d’impatience et alors que j’étais perdu dans mes pensées, lieu aussi obscur qu’étrange, j’eu conscience que cela faisait plusieurs seconde qu’aucune parole n’avait été prononcé, j’eu alors conscience que c’était à mon tour. Bien que les regards insistant de Hae et Sora aurait dû me mettre la puce à l’oreille que c’était mon tour.

Je me levai de contre le mur, tout en faisant craquer chacune de mes articulations d’un air concentré, j’empoignai la valise en acier inoxydable, l’ouvrit tout en la retournant dans les airs, pour la poser face contre Hae. Puis, je sortis quelque exemple d’objet, de toute évidence, des armes de bonnes qualités, d’autres objet indispensable pour un sang mêlé, mais aucun objet vraiment excessivement rare. Puis, laissant bien le temps à Hae de regarder la marchandise, je commençai un monologue :

« Si vous acceptez le traité commerciale, voyez ce petit présent comme une mise en bouche et un gage de bonne volonté de la part d’Olympus. Si vous acceptez le traité commercial, je vous assure que certaines de nos meilleures prises, de nos plus belles armes, de nos meilleurs objets seront à vous. Vous aurez une part avantageuse concernant le matériel. De plus, vous ne pouvez guère ignorez que la qualité du matériel est une des meilleur existante, je vérifie tout ce qui sort de la guilde. En l’état actuel des choses, tout ce que nous pouvons vous proposez, vous ne trouverez guère mieux. Puis… »

Faisant un pause rapide, recula d’environ quatre mètres, puis faisant bien attention de prévenir Hae et Sora avec un geste de mise en garde, je sors une pièce de monnaie de ma poche, puis en la faisant tourner dans mes mains, je me retrouve avec une  Naginata de près  de deux mètres entre les mains.
Bien entendu, durant que j’avais exécuté la démonstration, j’avais repris la parole :

« C’est parmi les meilleurs objets que nous pouvons produire et se sont parmi les meilleur objet tout cours que je pourrez trouver. »

Je retransformai mon arme en pièces, puis fermant la valise, je la poussa encore plus vers Hae en terminant mon monologue :

« Ainsi, si vous acceptez le traité, vous serez amplement récompensé pour votre respects à notre égard, comme à l’égard de notre matériel. »

Une fois terminé, je retournai contre le mur, m’appuyant toujours avec effronterie. J’avais vendu au mieux notre matériel, je ne pouvais pas faire mieux. Maintenant, la balle était dans le camp d’Irae, libre à eux d’accepter ou non. Mais, pour une fois, j’étais confiant, ainsi, je me laissai aller à un léger sourire.

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Et si on devenait ami ?

La réponse de Sora ne tarde pas : un traité simple, un peu des denrées qu'Irae produit contre quelques-uns des produits d'Irae. Ça semble plutôt honnête à Hae, qui attend cependant de voir avant d'aviser ; elle se tourne vers Dante après que Sora l'eût invité à prendre la parole, avisant la mallette en acier qu'il pose face à elle, sortant des objets de facture trahissant la précision et la qualité, sans forcément qu'il s'agisse d'objets rares. En fait, il s'agit d'objets plutôt utiles pour un demi-dieu, ça ne peut qu'intéresser Hae qui les regarde sous toutes les coutures, avant que Dante ne lance :

Si vous acceptez le traité commerciale, voyez ce petit présent comme une mise en bouche et un gage de bonne volonté de la part d’Olympus. Si vous acceptez le traité commercial, je vous assure que certaines de nos meilleures prises, de nos plus belles armes, de nos meilleurs objets seront à vous. Vous aurez une part avantageuse concernant le matériel. De plus, vous ne pouvez guère ignorez que la qualité du matériel est une des meilleur existante, je vérifie tout ce qui sort de la guilde. En l’état actuel des choses, tout ce que nous pouvons vous proposez, vous ne trouverez guère mieux. Puis…

Il se recule et envoie voler une pièce qui se transforme en arme, sous les yeux intéressés de Hae qui se contente de sourire, laissant son cerveau réfléchir à plein régime sur la réponse à donner pendant que Dante reprend :

C’est parmi les meilleurs objets que nous pouvons produire et se sont parmi les meilleur objet tout cours que je pourrez trouver. Ainsi, si vous acceptez le traité, vous serez amplement récompensé pour votre respects à notre égard, comme à l’égard de notre matériel.

Il termine son manège et retourne près du mur, laissant Hae continuer à réfléchir ; la balle est désormais dans son camp, et elle a une petite idée de ce qu'elle peut proposer en échange. Elle se place de façon à avoir Sora et Dante dans son champ de vision avant de répondre doucement :

Tout ceci m'a l'air fort intéressant, bien qu'il est probable que je ne prenne pas tout. Ce que je vous propose, pour l'échange de bons procédés, ce sont des produits frais et des produits transformés qui peuvent se tenir assez longtemps pour supporter le voyage et vous permettre de vous nourrir.

Elle aussi avait amené de quoi présenter quelques produits, et les dépose sur la table à la vue des deux Olympus : du miel, des herbes aromatiques, de la viande séchée et non séchée, quelques légumes réduits en poudre ou encore entiers... Bref, un petit aperçu de ce qui était produit chez Irae. Et dont Hae est plutôt fière, il faut bien l'admettre.
 

Et si on devenait ami?

Les tenants et aboutissement des accords n’étaient pas de mon fait, je n’étais là que pour les détails logistiques, je n’étais que l’ingénieur qui répondait aux attentes de tout le monde, ainsi, j’étais resté plutôt absent de la discussion qui suivis mon petit spectacle, j’étais déjà retourné dans mes songes profonds, remplis de café et de pièces mécaniques. En ce moment même, un projet envahissait mes rêves, mon présent, un moteur à hydrogène, dans ce monde apocalyptique,  le pétrole est d’autant plus absent, ainsi, je nourris l’espoir secret de pouvoir de créer un moteur à hydrogène, permettant la création de projet encore plus conséquent. Et alors que j’étais complètement tourné vers mes électrolyses, je jetai une oreille pour écouter la conversation, le son qui se renvoya à moi fus délicieux, cela parlait de détail techniques, de logistiques, piles pourquoi j’étais là, hein. Ainsi, éclatant d’un petit rire, je me relevai, puis essayant de calmer mon fou rire, fis part de mes observations :

« Excusez-moi de vous dérangé, mais j’ai exactement ce qu’il vous faut. Dans le cas de comment faire parvenir les marchandises entre nos deux guildes, n’ayez crainte, il existe deux solutions : une plutôt banale et l’autre plutôt amusante. La première, c’est effectivement de passer par les routes de l’Inquisition, ainsi, il suffit juste de faire passer nos échanges pour autre chose. Donc, comment ? Une société écran, avec des carrioles tout simple, de transport d’une marchandise inintéressante, par exemple, des petites cuillères. Mais, ces carrioles et les cartons qu’ils contiennent  posséderont un double fond ou nous cacheront les marchandises. Puis, pour les itinéraires, tout simplement, frontière franco-italienne, passage par l’Allemagne, redescente en Autriche, puis cap en Italie, ou alors passage en bateau depuis l’Espagne… »

Je fis une pause, très satisfait de l’effet que je venais d’invoquez, je repris avec la partie ou j’étais le moins sûr de moi, mais aussi la partie la plus excitante :

« Maintenant, la seconde option qui demande légèrement plus de préparation. La création d’un avion-cargo possédant un moteur à hydrogène et camouflé par magie. Et même pas besoin d’un pilote car je possède sans aucun doute les capacités pour piloter un appareil de ce genre aussi facilement que marcher. Mais, il me faut simplement un peu de temps pour préparer cela, car c’est plus rapide, plus sûr, pas besoin de kérosène. Juste, c’est légèrement compliqué à mettre en place. Ce que je propose, c’est la première option en attendant que nous ayons terminé ce projet, projet déjà en cours. »

Je n’avais rien d’autre à dire, ainsi, je fis demi-tour, laissant les personnes politiques s’occuper de ces choses-là. Je ne proposais que juste, ce n’était pas à moi de décider, je n’étais là que pour les détails logistiques, le reste ne me concernait pas forcément. Ainsi, en m’adossant au mur, je ne savais pas vraiment, ce que Sora et Hae pourrait en penser, mais ce que je savais, c’est que les idées que j’avais proposé me plaisait bien.

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Et si on devenait ami ?

Sora soulève le lièvre que pose la collaboration entre les deux guildes ; les voies de communication sont très étroitement surveillées par l'Inquisition, il serait donc difficile d'échanger sans se faire repérer... Hae se lance dans la réflexion de son côté, elle a bien une petite idée mais il lui faut l'avis des autres membres de la guilde avant de proposer quoi que ce soit.

Elle est sortie de ses pensées par Dante qui intervient, après un petit rire qu'il tente de maîtriser :

Excusez-moi de vous dérangé, mais j’ai exactement ce qu’il vous faut. Dans le cas de comment faire parvenir les marchandises entre nos deux guildes, n’ayez crainte, il existe deux solutions : une plutôt banale et l’autre plutôt amusante. La première, c’est effectivement de passer par les routes de l’Inquisition, ainsi, il suffit juste de faire passer nos échanges pour autre chose. Donc, comment ? Une société écran, avec des carrioles tout simple, de transport d’une marchandise inintéressante, par exemple, des petites cuillères. Mais, ces carrioles et les cartons qu’ils contiennent posséderont un double fond ou nous cacheront les marchandises. Puis, pour les itinéraires, tout simplement, frontière franco-italienne, passage par l’Allemagne, redescente en Autriche, puis cap en Italie, ou alors passage en bateau depuis l’Espagne…

Hae hausse un sourcil, attendant la suite. Parce que si ce premier discours ne l'enchante qu'à moitié - même sous la protection du dieu des Voleurs, l'idée de tricher de façon aussi grossière ne lui plaît pas - elle se doute que Dante a une idée derrière la tête. Et celle-ci ne tarde pas à sortir :

Maintenant, la seconde option qui demande légèrement plus de préparation. La création d’un avion-cargo possédant un moteur à hydrogène et camouflé par magie. Et même pas besoin d’un pilote car je possède sans aucun doute les capacités pour piloter un appareil de ce genre aussi facilement que marcher. Mais, il me faut simplement un peu de temps pour préparer cela, car c’est plus rapide, plus sûr, pas besoin de kérosène. Juste, c’est légèrement compliqué à mettre en place. Ce que je propose, c’est la première option en attendant que nous ayons terminé ce projet, projet déjà en cours.

Hae réfléchit quelques secondes avant de se tourner vers Sora :

L'idée de Dante ne m'enchante qu'à moitié, mais je pense qu'on n'a pas trop le choix... Sinon, j'ai une autre idée, mais il faut que j'en parle aux autres membres d'Irae. Dès que j'ai une réponse, si possible positive, je vous enverrai un message et je vous expliquerai tout ça.

Elle attend une réponse de Sora, tranquillement, se préparant déjà à raconter à sa guilde cet échange plus qu'intéressant pour deux guildes que d'ordinaire tout oppose.

Et si on devenait ami?

Je ne faisais pas l’unanimité, c’était à prévoir, c’était normal. J’étais un être excentrique, mon excentricité ne pouvais pas convaincre tout le monde, j’étais un punk drogué au café et aux boissons énergisantes, bien entendu, je suis quelqu’un d’étrange, d’étrange, mon esprit serait plus farfelus et incroyablement remplis de chose aussi intelligente que futile. Qui n’éprouverait pas une certaine crainte à placer quelque chose de très très important entre mes mains ? Personne bien entendu, ce que quelqu’un pourrait voir comme un rejet intense, je le vivais plutôt comme une lucidité de la part de Hae, bien évidemment celle-ci n’avais pas tort, si un esprit aussi tordu et borné que le mien me proposerait quelque chose, j’y réfléchirais à deux fois avant d’accepter, parce qu’on ne sait jamais qui sont les gens, caché derrière leurs apparences, derrières leur sourire hypocrite.  Hae était d’une lucidité effroyable, le genre de lucidité dangereuse… Mieux vaut l’avoir avec sois, que contre sois. Hae était dans le vrai, on n’acceptait pas les idées tordus d’un punk qu’on venait de rencontrer. Malgré que Sora et moi puissions être des personnes très avenantes, nous étions aussi dangereux, très dangereux, dans les intérêts d’Irae, refuser était la meilleur des choses, pour Olympus, c’était kiff kiff. Même sans ces idées foireuses de transport de marchandise, nous recevrons de la vraie nourriture de même.

Sora plaidait ma cause, merci à elle. Mais, ce n’était rien, ainsi, n’attendant pas la réponse d’Hae à la proposition de Sora, je pris les devants en répondant :

« Je ne vois absolument pas de problème à ce que vous demandiez aux membres de votre guilde avant. De plus, ne pas acceptez mes idées n’est pas non plus un problème, je vois plutôt ça comme de la lucidité. Il est bien évidemment plus intelligent de réfléchir à deux fois avant d’accepter. Patience est mère de sureté. Surtout que nous nous connaissons depuis seulement un quart d’heure maximum. N’allons pas trop vite en besogne, réfléchissons calmement, tout ira bien et chacun aura à gagner dans cette histoire. Enfin, je ne prends pas les rejets trop à cœur. »

Puis, je fermai ma bouche, je me recollai aux murs, scrutant les réactions d’Hae. Le refus n’étais pas un problème, car de toute façon, peu importe la manière, peu importe le moyen. Tant que nous gagnons de la nourriture dans l’échange, il n’y avait aucun problème. S’énerver pour si peu est futile.

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Et si on devenait ami ?

Hae reste pensive. L'idée est bonne, mais elle a peur que le temps manque pour la mettre en place. Mais elle n'a pas dû se faire comprendre, vu les réactions d'abord de Sora :

Hae, n'oublie pas une chose importante, avec cet engin, s'il y a une urgence quelconque, nous pouvons intervenir rapidement, et surtout, coincer l'Inquisition si ces derniers tentent de nous faire du mal ... Olympus pourra voler au secours d'Irae et cette dernière pourra respecter son choix de ne pas prendre les armes, votre engagement serait tenu ...

Puis celle de Dante :

Je ne vois absolument pas de problème à ce que vous demandiez aux membres de votre guilde avant. De plus, ne pas acceptez mes idées n’est pas non plus un problème, je vois plutôt ça comme de la lucidité. Il est bien évidemment plus intelligent de réfléchir à deux fois avant d’accepter. Patience est mère de sureté. Surtout que nous nous connaissons depuis seulement un quart d’heure maximum. N’allons pas trop vite en besogne, réfléchissons calmement, tout ira bien et chacun aura à gagner dans cette histoire. Enfin, je ne prends pas les rejets trop à cœur.

Au début, Hae ne comprend pas pourquoi ils essayent de la rassurer. Et puis elle fait le rapprochement avec le fait qu'elle veuille en parler à sa guilde avant de répondre quoi que ce soit ; si ce n'est que ça, le souci, ça se règle assez vite. Avec un sourire, elle regarde les deux Olympus et leur répond d'une voix douce :

Pas de panique ! Moi, personnellement, j'aurais tendance à être pour, mais j'ai quand même une crainte : le manque de temps. Et puis, c'est le genre de chose qu'il vaut mieux que je demande à Irae, ça les concerne eux aussi.

Elle marque un temps d'arrêt, le temps de croiser ses bras, et reprend :

Si par miracle vous y parvenez avant qu'une catastrophe nous tombe dessus - et par nous j'entends les demi-dieux de toutes les guildes - vous seriez définitivement des génies, ce dont je ne doute pas. Mais je n'ai pas de prise sur l'avenir, et il me semble plutôt sombre pour nous... Ou du moins, pas plus clair que d'habitude.

Pessimiste ? Non, juste réaliste, avec un poil d'espoir quand même.

Et si on devenait ami?

J’écoute d’une oreille… Plutôt même d’une demi-oreille, ou d’un quart. Le tournant que prenait la discussion était futile, et à moins qu’on me demande expressément mon avis, je resterais muet. On n’avait plus besoin de moi, le traité était terminé, il manquait juste à trouver comment, mais si Hae souhaitait demander l’aval à ses membres avant, aucun problème, mais il fallait trouver comment. Bien que l’avion sois une utopie merveilleuse, il est très claire dans mon esprit que ce n’est pour l’instant, à peine envisageable, je ne suis pas sot, mais je ne suis pas non plus la personne la plus intelligente au monde, je n’ai pas les capacités de te bricoler ça au calme, je dois me plonger dans les machines, les livres, les formules, pour espérer ne serait-ce qu’effleurer du doigt cette idée.

Hae avait une idée, c’est bien… Mais, malgré tout, laisser quelqu’un d’autre que moi s’occuper de ce genre de chose me rendais assez triste, moi l’ingénieur, le génie, étais mis hors de tout cela ? J’étais un génie et mon idée d’avion l’était tout autant, bien que ce soit légèrement compliqué. Douter était humain, tout le monde doutais, tout le temps, même moi je doutais, je doutais souvent, c’était le propre de l’être humain, non ?

J’écoutais toujours distrait le discours de Sora sur Ultio, je ne peux m’empêcher de grincer des dents… On entend beaucoup parler d’Ultio, mais on ne voit pas forcément leur exploit, Ultio n’es qu’un ramassis de grande gueule pétant plus haut que leur cul. Ils se croyaient aux dessus de tout le monde, mais, personnes n’était dupe, ce n’était que du bluff, un bluff inefficace, sois dite en passant, car ce bluff ne faisait qu’attirer l’Inquisition vers nous, cela ne faisais que baisser la légitimité de notre cause. Je rejette ma tête en arrière et part dans un rire silencieux… Je n’aime pas Ultio, pensé que l’on peut avoir l’inquisition de devant, quelle stupidité… Tout le monde sais qu’une attaque par derrière, caché, fourbe, quand on s’y attend pas, c’est ça la clé de la victoire… N’est-ce pas Scipion père qui en attestera, après avoir vu les armée d’Hannibal d’un peu plus prêt ? On ne rompt pas en empire en se faisant remarquer, on vainc un empire en étant pire que lui. Cet dernière phrase est plus une vision qui m’appartient, je doute de faire l’unanimité… Ultio est sur le devant de la scène, cette stratégie n’étais pas efficace… Malgré toute la bonne volonté d’Ultio, leur combat est caduque… Quel gâchis !  

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Et si on devenait ami ?

Hae jette un rapide coup d’œil à Dante, qui semble renfrogné après sa remarque. Et ce renfrognement se renforce quand Sora déclare en pianotant sur la table :

Je suis en contact avec Ultio, d'après eux, ils suivent les actions de l'Inquisition, ils sont trop occupés à rétablir le monde et se faire passer pour des légendes vivantes pour se soucier de nous. En fait, ils sembleraient qu'ils aient vent de l'existence d'Ultio mais ils ont l'air d'en avoir rien à foutre de la nôtre, pour la simple et bonne raison que nous ne sommes pas une menace pour eux.

Hae réfléchit tout en regardant Dante. Ultio, les Vengeurs, sont effectivement les plus actifs et les moins discrets de tous les demi-dieux, alors qu'ils n'ont pas nécessairement la puissance de frappe de l'Inquisition ; si un jour celle-ci décide de les attaquer, il est peu probable que les autres guildes arrivent avec le renfort nécessaire et surtout à temps... Mais Hae décide de faire confiance à ce que lui annonce Sora, et se tourne vers Dante pour lui demander :

Combien de temps vous faut-il ? De quoi avez-vous besoin pour ce projet ? J'en toucherai deux mots à Irae en rentrant et j'essaierai de vous faire parvenir ce dont vous avez besoin. A condition, vous comprenez bien pourquoi, que le projet soit un minimum concret.

Elle a décidé de faire confiance à Olympus pour la bonne mise en œuvre du projet, et est prête à leur donner un coup de main d'une manière ou d'une autre. Et si Ultio peut continuer à détourner l'attention de l'Inquisition, ils ne vont pas se priver d'en profiter, pour le bien de tous...

Et si on devenait ami?

Je reste plonger dans mes songes les plus lointains et obscurs, je réfléchissais machine, je pensais machine, je visualisais des machines, je crois que vivre avec des machines t’en faisais devenir une dans une certaine mesure. J’avais vite passé ma déception vis-à-vis de mon avion… Ce sont des choses qui arrivent, je n’allais pas forcément être frustré, dans l’instant présent je n’allais pas pouvoir créer mon avion, mais dans le futur, je le jure sur mon honneur d’inventeur, que je vais créer un avion. J’étais complètement reparti dans mes plans, quand les échos de la discussion extérieure me revinrent :

« Combien de temps vous faut-il ? De quoi avez-vous besoin pour ce projet ? J'en toucherai deux mots à Irae en rentrant et j'essaierai de vous faire parvenir ce dont vous avez besoin. A condition, vous comprenez bien pourquoi, que le projet soit un minimum concret. »

Je rouvris mes yeux d’un coup, jetant un regard effaré à Hae. Ainsi, elle avait confiance en nous. Il faut croire que Sora et moi n’avons pas bien compris les paroles de Hae la première fois. Je restais quelque seconde estomaqué, un peu trop étonné pour répondre. Ainsi, Sora eu le temps de répondre avant que je reprenne complètement mes esprits :

"Je viens d'avoir une idée, autre que le transporteur, des zones de téléportations. Une zone par guilde, chacune permettant d'aller ici, au marché noir. Avec un accès restreint aux membres les plus éminents, pour éviter un souci d'espionnage. Il faudra une sacrée dose de magie, mais si on se sert de Brocéliande comme de générateur, ça devrait le faire, après tout, c'est notre spécialité la magie, il va me falloir des enfants d'Hécate et d'Hermès sur le coup pour travailler tout ça."

Je lance un regard étonné à Sora cette fois ci. Je reste encore plus estomaquer, les deux idées qui vienne de ressortir en quelque minutes, me donnent, excuser moi pour l’expression : Une gaulle de malade. Les deux femmes me faisaient ressentir ce qui s’apparentait sans doute une excitation quasiment sexuel, j’étais survolté par toutes les idées et cela représentait, vraiment beaucoup de travail, même énormément. Je me canalisai quelque seconde, m’empêchant de presque me jeter en hurlant dans la conversation, puis d’une voix vibrante d’excitation, que je peinais à garder audible, je commençai, d’une voix lente et poser, malgré que les mots s’accumulait dans ma bouche, je voulais dire, vraiment, vraiment beaucoup de chose, dans un laps de temps vraiment cours :

« Pour rebondir sur l’avion, il y a deux possibilités, soient on utilise une carcasse, donc on doit le remonter de zéro, c’est la moins dangereuses, mais la plus longue. Soient, on vole un avion à la barbe et au nez de l’Inquisition, on le modifie à notre guise, il est prêt à l’emploi, c’est juste légèrement plus dangereux, voir quasiment suicidaire, mais j’ai confiance en moi. De plus, si on ne veut pas attirer l’attention sur nous, il suffit de faire passer cela pour l’œuvre d’Ultio… Pour les téléporteurs, l’idée m’enchante aussi, bien que la magie, ne soit pas forcément mon œuvre de prédilection et que j’aime rester dans les sentiers de la technologie… Mais, cette idée de téléporteur, si jamais nous arrivons à la mener à bien, alors, cela sera autant une réussite magique que technologique. Mais, lorsque la technologie et la physique sont des sciences, normalement immuable, la magie, elle peut être capricieuse… Pour ma part, la magie est plus dangereuse que la technologie. Mais, bien entendu, nous, je me dois d’essayer tout. Ainsi, je vais travailler sur l’avion et je vais aussi travailler sur le téléporteur. Sans culot, nous ne réussirons rien, il faut savoir oser ! »

J’attendais désormais les retours, pour savoir, comment le tout allait pouvoir s’articuler.

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Et si on devenait ami ?

Hae réfléchit à l'idée de Dante et Sora ; Irae serait ravie de pouvoir aider une guilde amie, mais il faudrait un moyen de le faire sans attirer l'attention de l'Inquisition. C'est là que Sora intervient de nouveau :

Je viens d'avoir une idée, autre que le transporteur, des zones de téléportations. Une zone par guilde, chacune permettant d'aller ici, au marché noir. Avec un accès restreint aux membres les plus éminents, pour éviter un souci d'espionnage.

Elle se lève avant de reprendre, trépignant presque d'impatience :

Il faudra une sacrée dose de magie, mais si on se sert de Brocéliande comme de générateur, ça devrait le faire, après tout, c'est notre spécialité la magie, il va me falloir des enfants d'Hécate et d'Hermès sur le coup pour travailler tout ça.

C'est jouable, pour Hae. Si elle n'a pas de magiciens professionnels dans les rangs d'Irae, il doit quand même être possible de trouver des gens pour établir le pont entre eux et Olympus. Dante, qui continue de réfléchir de son côté, reprend :

Pour rebondir sur l’avion, il y a deux possibilités, soient on utilise une carcasse, donc on doit le remonter de zéro, c’est la moins dangereuses, mais la plus longue. Soient, on vole un avion à la barbe et au nez de l’Inquisition, on le modifie à notre guise, il est prêt à l’emploi, c’est juste légèrement plus dangereux, voir quasiment suicidaire, mais j’ai confiance en moi. De plus, si on ne veut pas attirer l’attention sur nous, il suffit de faire passer cela pour l’œuvre d’Ultio… Pour les téléporteurs, l’idée m’enchante aussi, bien que la magie, ne soit pas forcément mon œuvre de prédilection et que j’aime rester dans les sentiers de la technologie… Mais, cette idée de téléporteur, si jamais nous arrivons à la mener à bien, alors, cela sera autant une réussite magique que technologique. Mais, lorsque la technologie et la physique sont des sciences, normalement immuable, la magie, elle peut être capricieuse… Pour ma part, la magie est plus dangereuse que la technologie. Mais, bien entendu, nous, je me dois d’essayer tout. Ainsi, je vais travailler sur l’avion et je vais aussi travailler sur le téléporteur. Sans culot, nous ne réussirons rien, il faut savoir oser !

Hae se tourne vers lui et lui adresse un sourire :

Irae serait ravie de vous aider sur les deux projets. Je dois bien pouvoir trouver des gens susceptibles de vous donner un coup de main pour l'avion et pour le téléporteur... Laissez-moi juste leur en parler avant, ils s'en donneront à cœur joie pour participer, et ça leur fera voir du pays...

Elle se tourne ensuite vers Sora, gardant son sourire, pour voir ce qu'elle va dire après ça. Mais l'alliance entre Irae et Olympus prenait forme, et c'est une bonne nouvelle pour Hae.

Et si on devenait ami?

Le fait que Hae réponde très positivement aux deux idées, à l’avion, comme au téléporteur me mettait en joie, je restais là, un sourire content au visage. Le fait même qu’elle veuille rechercher au sein de ses rangs des personnes pour aider était aussi une bonne idée, dans ce cas-là, je serais capable de peut-être apprendre beaucoup de chose. Les rencontres nous forge comme on dit. Les perspectives qui s’ouvrent à nous maintenant que le traité est en très bonne voie, sont une merveille. Sora répond elle aussi avec ferveur à Hae. Je reste accolé au mur, je ne suis pas la diplomatie, je suis l’action, le testeur, je laisse Sora faire, celle-ci n’a pas besoin de moi sur le moment présent. Je ne peux que réfléchir avec joie aux merveilles futures. Je suis heureux, j’ai enfin l’impression d’avancer, de reprendre l’ascendant sur l’Inquisition, un jour, j’espère dans pas trop longtemps, nous pourront reprendre une vie comme avant, j’espère pouvoir battre l’Inquisition.

Sora se tourne vers moi, déclare des mots avec une saveur toute particulière à ma bouche :

"Quant à nous, nous allons réfléchir pour mettre en place nos idées pour que toutes les guildes puissent en profiter !"

Je lâchai mon sourire le plus carnassier, souriant à pleine dent avant de répondre :

« Ouais, mille fois putain de ouais. »

Je partis ensuite dans un petit rire, un rire de joie. Nous allons reprendre nos droits. Je vais pouvoir me venger…

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Et si on devenait ami ?

Sora se lève et tend la main vers Hae, qu'elle serre avec chaleur, alors que la cheffe d'Olympus annonce :

Je pense que tout est réglé, nous attendons votre réponse avec impatience, nous ne pourrons pas avancer tant que vous n'aurez pas obtenu une réponse de vos membres. Je vais attendre avec impatience votre retour.

Je ne manquerai pas de vous prévenir dès que j'ai une réponse, répond Hae avec un sourire avant de lâcher la main de Sora quand celle-ci se tourne vers Dante :

Quant à nous, nous allons réfléchir pour mettre en place nos idées pour que toutes les guildes puissent en profiter !

Et Dante semble plus que satisfait de l'idée, ce qui amuse Hae. Mais l'endroit n'était pas fait pour discuter de ce genre de choses, aussi elle se tourne vers eux et leur lance :

Je propose que nous nous séparions ici, pour ne pas attirer l'attention davantage. Nos dieux veillent sur nous, mais on est pas à l'abri d'une mauvaise surprise, alors... Soyez prudents.

Elle leur serre à tous les deux la main avant de rabattre sa capuche sur ses yeux et de sortir de la pièce ; une nouvelle ère va bientôt s'ouvrir, si possible avec le minimum de sang versé, mais l'espoir est de retour.